Gestion de l’eau : la fin du monde « open bar » ?

En complément de cet article de The Conversation, voici un post co-écrit avec Jean-Emmanuel GILBERT sur l’opportunité (l’obligation ?) des territoires de mener une véritable transition hydrique.
La gestion actuelle de l’eau n’est pas viable. En entrée, plus les volumes de prélèvements sont élevés, plus les acteurs sont rémunérés. A la sortie, plus il y a de pollutions à traiter, plus les entreprises de traitement de l’eau sont rémunérées. Entre les deux, l’efficience des usages et la prévention des rejets sont peu adressées.
Par ailleurs, les moyens des collectivités manquent pour rénover des réseaux vieillissants et développer toujours plus d’infrastructures de pompage et d’épuration.
Le changement climatique et la surexploitation des ressources sifflent la fin de la récré (fin du monde « open bar » comme suggéré par un article de Jean-Emmanuel, cf. lien en commentaire).
Plusieurs révolutions amènent vers un nouveau paradigme :
* stratégies systémiques adoptant une vision décloisonnée entre milieux naturels, agriculture, industrie, villes et ménages
* modèles économiques (dont les DSP) exigeant et récompensant l’efficience hydrique et la prévention des rejets
* réorganisation profonde des usages
* combinaison de technologies avancées (capteurs, données satellitaires, biosurveillance, digitalisation…) pour mieux comprendre le « système eau » et piloter au mieux les usages et la préservation des milieux naturels.
C’est aussi l’opportunité de réaliser des économies importantes sur les infrastructures et les services liés à l’eau et de développer une filière française de transition hydrique (diagnostic, monitoring, accompagnement des usages).
En complément, des articles de Jean-Emmanuel Gilbert :
https://www.linkedin.com/pulse/transition-%C3%A9conomique-3-hydrique-fin-du-monde-open-bar-gilbert/?fbclid=IwAR184PdGunvYk9N5ugzOaNJO4NxKBHri1PzIrMO0zyyXjcbVOZ-JzO52MsM
Les pressions sur l’eau, face ignorée de la transition énergétique (theconversation.com)