Energie et ressources

« Bombe démographique » : cette étude qui jette un froid chez les Malthusiens

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Un des graphiques les plus importants à surveiller dans ce siècle, merci à Fernando Leal-Calderon de l’avoir partagé, ainsi que cette étude du Lancet :
Il y a deux facteurs déterminants en ce qui concerne les limites planétaires et l’Anthropocène : la population, et la consommation. C’est comme ça, ce n’est pas la peine de traiter les gens de Malthusiens, d’anti-humanistes, ou de riches se défaussant sur les pauvres. Fernando et moi ne sommes absolument rien de tout ça, et fort heureusement les chercheurs ne s’encombrent pas de ce genre de considération de café du commerce, dont on peut espérer être bientôt débarrassés sur LinkedIn grâce à la réouverture des bistrots.Cette étude joue sur des paramètres humanistes et démocratiques que sont l’éducation des filles et l’accès aux contraceptifs pour fournir ma foi de bonnes nouvelles : dans un scénario SDG, nous pourrions être environ 6,3 milliards sur Terre à horizon 2100 VS 8,7 milliards dans un scénario de référence. L’écart est énorme, la marge de manœuvre également, et l’enjeu est clé : ce n’est pas aux abonnés de ce post que j’ai besoin de décrire à quoi risque de ressembler le monde en 2100, et l’intérêt d’avoir un niveau de population qui réduise les risques de guerre, de famine et de maladie.

Il y a un tableau détaillé dans l’étude sur les 195 pays étudiés. Quelques data points :
* Les pays riches passeraient de 1 milliard aujourd’hui à environ 900 millions en 2100. Des pays comme le Japon, la Corée du Sud, l’Italie et l’Espagne verraient leur population divisée par 2 dans le scénario de référence et SDG. La France serait stable.
* La région Moyen-Orient et Afrique du Nord compterait ~700 millions d’habitants dans le scénario SDG en 2100, ~1 milliard dans le scénario de référence (VS 600 millions aujourd’hui)
* L’Inde ne serait plus qu’environ 1 milliard et la Chine 700 millions dans SDG et le scénario de référence

C’est au niveau de l’Afrique sub-saharienne que l’écart entre SDG et Référence est le plus important : 1,6 milliards VS 3 milliards en 2100 (contre 1 milliard aujourd’hui). Mais les chiffres du scénario de référence prêtent quelque peu à interrogation. La RDC compterait ~250 millions d’habitants, Madagascar 105, la Tanzanie 185, l’Ouganda 120, le Burkina Faso 72, le Mali 85, le Nigéria 790…

Cela peut paraitre assez improbable au regard des contraintes de ressources déjà existantes aujourd’hui (ex. rendements agricoles qui stagnent), donc encore plus improbable pour 2100. Mais bon, à suivre…

Mais cela semble être une raison de plus d’avoir bon espoir que le scénario SDG se réalise et que la population mondiale reste soutenable sans violation des libertés individuelles, et sans trop de douleur.

Cela soulève évidemment des questions de vieillissement de la population, et la réponse nécessaire en termes de progrès médicaux préventifs et curatifs, et de solidarité intergénérationnelle. Beau défi.

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