Biodiversité

Corail et zooxanthelle : une symbiose fondamentale pour la vie sur Terre

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Nous parlons souvent de symbiose mycorhizienne. Une autre symbiose fondamentale pour la vie sur Terre est celle entre le corail (un animal) et la zooxanthelle (une algue), à la base d’un tiers de la biodiversité marine : poissons broutant les coraux, invertébrés, crustacés ou algues nourries par le mucus et les larves dispersés par les coraux, en zones tropicales autrement pauvres en nutriments.

C’est la zooxanthelle qui donne au corail sa couleur. Donc quand les touristes vont admirer les coraux, ils vont surtout admirer ces algues.

En échange d’un abri, d’une exposition lumineuse, et de déchets métaboliques fournis par les coraux servant à leur photosynthèse, les zooxanthelles fournissent au corail de l’oxygène et des nutriments. En situation de stress (température trop élevée ou basse, acidité de l’eau, pollution, surpêche, maladie, diminution du plancton, espèce invasive…) le corail peut expulser les zooxanthelles et blanchir. Lorsqu’il blanchit, il n’est pas (encore) mort, mais encore plus vulnérable face aux stress.

Réchauffement, acidification et pollution des océans font que la quasi-totalité des coraux pourraient blanchir et mourir à brève échéance (hormis éventuellement les « super coraux » ayant potentiellement la capacité à supporter des températures plus élevées ou résister à l’acidification qui attaque leur squelette).

Le corail est une des sources de vie les plus fragiles sur terre, avec des points de bascule irréversibles potentiellement déjà franchis. C’est un risque majeur d’effondrement de la biodiversité, avec des conséquences globalement inconnues (hormis ce qui est évident mais pouvant presque relever du détail comme la chute du tourisme ou la protection contre les cyclones, les tempêtes et les inondations).

Cet article des Echos, assez complet, a cela d’intéressant qu’il aborde d’éventuelles solutions pour éviter la mort des coraux par l’intervention humaine :
* Surveillance des mers par des drones autonomes pour lutter contre la surpêche
* Pépinières, bouturage et nettoyage des coraux au niveau local
* « Evolution assistée » des coraux par le conditionnement en laboratoire face au stress.
* « Flux de gènes assistés » : déplacement des coraux identifiés comme résistant mieux aux eaux chaudes sur des zones peuplées par des individus de la même espèce, plus fragiles et plus stressés par des températures élevées.
* « Hybridation » de coraux d’espèces distinctes dotées de capacités d’adaptation au stress différentes, ou complémentaires.
* Travail sur la symbiose entre la zooxanthelle et le corail, et sélection des algues qui aident le mieux les coraux à résister au réchauffement et de les leur faire adopter comme nouveaux hôtes symbiotiques.
* Modification génétique des coraux… mais espérons ne pas devoir en arriver là, je ne vois pas comment on peut sérieusement prétendre être omniscients au point de contrôler l’évolution de la vie sur Terre à tout jamais.

Bref, j’encourage à lire l’article :-).

L’agonie des coraux en attente d’une mobilisation internationale – Les Echos Planète

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