Vie quotidienne

Remédier à l’impact catastrophique de la mode

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L’impact social et environnemental de la mode est catastrophique et ça fait longtemps que cela doit cesser. Vous trouverez foultitude d’informations sur les émissions de GES, la consommation et la pollution de l’eau, la dégradation des sols, le travail des enfants, l’esclavage moderne et pour couronner le tout le génocide des Ouïgours. Le tout avec la complicité de politiques et d’industriels peu scrupuleux. En toute impunité, puisque pas grand-monde ne finit derrière les barreaux.

À quoi se rajoute un désastre opaque et peu couvert qu’est le devenir des vêtements en fin de vie, abordé dans ce reportage.

C’est dommage parce qu’à la base, s’habiller c’est beau, ça fait plaisir et ça crée de l’emploi.

Mettre définitivement fin au scandale demanderait un minimum de courage politique (mais dans un contexte où une majorité de plus en plus écrasante de la population dit vouloir « consommer moins mais mieux », ça n’en demande pas tant que ça, si ce n’est mettre les gens devant leurs contradictions et leurs responsabilités) :

1) Un Français consomme en moyenne environ 10kg de textiles neufs par an. Eh bien chacun aurait une allocation de 5kg par an, c’est largement suffisant.

2) Il n’apparait pas nécessaire de fixer une limite à l’achat de vêtements de seconde main.

3) Pour que ces 5kg soient les plus « vertueux » possibles et Made in France, il faut un vrai plan chanvre 2030, lin 2030, laine 2030 et fringues 2030 (comme il y en a pour l’hydrogène, ou pour des secteurs dont la pertinence industrielle et environnementale à long terme est pourtant franchement discutable). Jusque dans les années 60 la France métropolitaine s’habillait en grande partie toute seule, cultivant même du coton. Il y a à peine besoin d’écologie pour le justifier, de basses considérations de droits de l’homme et de réindustrialisation suffisent.

4) Cela passe par surtaxer voire interdire les importations provenant de pays ne respectant pas les mêmes normes sociales et environnementales. Jamais on n’accepterait chez nous que des vêtements soient produits dans de telles conditions sociales et avec de telles dégradations de l’environnement.

5) Il faut enfin encadrer le matraquage et l’agression publicitaires, y compris en ligne, et promouvoir des produits et des modes de consommation beaucoup moins nuisibles.

La réduction du poids des achats de neuf est déjà en cours (certes les habits sont plus légers, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle avec les fibres synthétiques). Le Made in France a le vent en poupe. Les limites de la mondialisation à tous crins sont maintenant communément admises. La culture de chanvre repart après des décennies d’hibernation. Quant à la pub, toutes les enquêtes montrent que les gens ne l’aiment pas, et la Convention Citoyenne pour le Climat a ré-affirmé la volonté des citoyens à ce qu’elle se conforme à l’idée de « consommer moins mais mieux ».

Donc je ne parle même pas de retourner la table, mais d’accélérer les tendances en cours. 🤷🏼‍♂️

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