Sécheresses aux Etats-Unis (et ailleurs) : un choix politique !

L’arroseur non-arrosé (mais c’est malheureux pour lui). Il n’y a ni de quoi faire du ouin ouin éco-anxieux, ni de quoi être étonné. Même si je suis le premier à être impressionné, il n’y a rien d’inattendu, ni d’immérité, ni de subi aux sécheresses que nous observons dans les pays riches. Il n’y a aucune fatalité.
Nul n’a obligé les US à émettre 20% des émissions historiques de CO2 et à surexploiter leurs milieux. Nul ne les force à perpétuer leur modèle agricole, industriel et urbanistique complètement aberrant. Ils sont parfaitement libres de suivre une trajectoire différente.
Tout cela est démocratiquement consenti avec toutes les informations nécessaires mises sur la table pour inviter à faire autrement. Les scientifiques ne peuvent pas faire plus. Donc si la crise environnementale s’aggrave, ce sera encore moins immérité.
Les stratégies adoptées jusqu’à présent se sont globalement révélées infructueuses : prier le bon Dieu, diffuser l’ignorance et la propagande climato-négationniste, attendre la Providence technologique, se moquer et pester contre les zécolos… Le climat et les écosystèmes naturels semblent pour le moment plutôt indifférents à toutes ces approches.
Orlov a proposé 5 stades d’effondrement (financier, commercial, politique, social, culturel).
Sauf à ce que j’aie raté quelque chose, il n’y a pas la même proposition pour l’écologie ? Je me jette donc à l’eau (du moins dans le peu d’eau qu’il reste) pour les 5 stades d’effondrement écologique de l’Anthopocène.
1) Yapudanimo ni de plantes ni de zones humides
2) Yapudo disponible naturellement
3) Yapudo disponible artificiellement
4) Yapu miam miam au supermarché
5) Yapudumains
Un pays comme les US sont vers la fin du stade 3. La suite sera « intéressante » dans la mesure où l’on va passer d’une étape où les problèmes se passent en dehors des décors artificiels que l’on s’est créés, à une étape où ils deviennent concrètement ressentis au quotidien. Ainsi pour éviter d’aller trop loin dans le stade 4, ce sera restrictions et rationnements, dont on observe déjà quelques prémices.
C’est ainsi, on était largement prévenu, il ne fallait pas jouer avec le feu.
Il nous appartient de faire machine arrière, et cela passe par une diminution drastique des niveaux de consommation de ressources, et par davantage d’espace laissé à la vie sauvage dans la mer, dans les airs, dans le sous-sol et sur le sol.
On verra bien quel choix nous ferons collectivement. 🤷🏼♂️
Parfois les choses sont complexes, mais parfois elles sont extrêmement simples. Comme le dit Vaclav Smil qui a écrit des dizaines d’énormes pavés sur ces sujets : « Sans une biosphère en bon état, il n’y a pas de vie sur notre planète. C’est très simple. C’est tout ce que vous avez besoin de retenir. »