Valérie Masson-Delmotte : une fierté pour les Français et les Françaises !

C’est avec une certaine émotion que j’ai accueilli cette nouvelle il y a quelques mois. Certains l’ont qualifiée de « purement symbolique », et je comprends pourquoi. Mais on ne peut nier le fait que la climatologie soit de plus en plus influente dans le monde politique, économique, militaire, agricole, citoyen etc. Et Valérie Masson-Delmotte y est pour beaucoup.
C’est avec encore plus d’émotion, la voix tremblante, que j’expliquais hier à ma petite fille de 7 ans qu’une femme (française de surcroit) était présidente du groupe des meilleurs experts mondiaux du climat, et qu’il fallait être une très très grande scientifique pour atteindre un tel statut. Ma fille semblait enthousiaste et me posait des questions sur « Valérie », cette grande dame.
Ce fut aussi l’occasion d’expliquer aux enfants que les femmes faisaient de très grandes carrières d’ingénieurs, de médecins et de chercheuses, depuis qu’on a arrêté de leur expliquer qu’elles n’étaient bonnes qu’à rester à la maison et/ou qu’elles étaient nulles avec les chiffres.
Bien qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, l’émancipation des femmes me semble être la plus grande avancée humaine des 100 dernières années.
Par exemple, sur le sujet de la démographie : quand on fout la paix aux femmes, qu’on cesse de les rabaisser, et qu’on les laisse travailler et se divertir comme bon leur semble, elles font moins d’enfants.
La présente note peut paraître démagogique, banale et convenue.
Et pourtant. Une jeunesse rétrograde, « viriliste » et manifestement égarée ré-émerge en France et remet sur la table des idées venues d’un autre âge, dont on se croyait débarrassé pour de bon. Comme quoi il faut rester vigilant et ne jamais se reposer sur ses lauriers.
Un dernier point soit dit en passant. Parmi les 95 signataires français de la déclaration « il n’y a pas d’urgence climatique » de l’organisation climato-obscurantiste Clintel, il y figure, comme on pouvait l’imaginer, zéro climatologue (dont notre 2e urologue préféré Denis Dupuy, très actif sur LinkedIn) mais aussi seulement 4 femmes.
Certes ce chiffre ne suffit pas en soi à discréditer cette organisation. Mais bon… ça vient se rajouter à un lourd passif de 40 ans de mensonges, d’incohérences, de corruption, de conspirationnisme et de marginalisation scientifique croissante de cette nébuleuse (ex. on a récemment parlé ici du cas Exxon dans les années 80).