Energie et ressources

2 processus d’effondrement et 5 leviers pour l’éviter

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Il y a 2 processus de pré-effondrement en cours et nous disposons principalement de 5 leviers pour amortir, ralentir, voire éviter le collapse, dans quel cas notre civilisation traverserait une « transformation » (comme d’autres par le passé) et non un « effondrement » (comme d’autres par le passé).

Processus 1 : « Overshoot and collapse » (cf. Meadows). Sur quasiment tous les critères environnementaux, climat, biodiversité, eau, énergie, sols, poissons, forêts, ressources non-renouvelables (phosphate, sable…), la tendance lourde est à la dégradation et non à la régénération. Le trou dans la couche d’ozone est une des rares exceptions. Concernant les métaux, nous en consommons bien plus que nous n’en recyclons.

Processus 2 : « Decreasing marginal returns over investment in complexity » (cf. Tainter). Jadis, il y avait besoin d’investir peu pour engendrer des gains majeurs en énergie, eau, nourriture, santé, infrastructures etc. Aujourd’hui il faut énormément augmenter l’investissement dans des systèmes complexes pour obtenir relativement peu en retour, voire simplement pour maintenir le statu quo et éviter de nous effondrer.

Voici maintenant 5 leviers majeurs pouvant relancer le suspense et rompre ces processus.

1) Les énergies renouvelables. Le GIEC l’AIE RTE et toute la communauté scientifique les identifient comme principal levier pour agir sur les problèmes de climat et d’énergie.

En outre les chercheurs sont de plus en plus confiants sur le fait que les ENR présentent un Taux de Retour Énergétique supérieur à celui des fossiles. Ex. ce podcast de David Murphy.

2) L’agroécologie. Elle permet d’agir sur les problèmes de sols, d’eau, de biodiversité, de dépendance aux fossiles, et de climat en séquestrant le carbone dans le sol (potentiel majeur identifié aussi par le GIEC).

3) La sobriété, l’efficacité et l’économie circulaire. Elles permettent d’agir sur tous les problèmes. Rien que le chauffage des bâtiments est un poste énorme, qui comme en Suède peut être éliminé quasi-entièrement, sans nuire du tout à l’activité économique.

Il y a beaucoup de gaspillages, d’inefficiences et de consommations inutiles dans le système.

4) La géoingénierie solaire, dont l’injection d’aérosols dans la stratosphère serait la moins mauvaise idée imaginée aujourd’hui par les chercheurs travaillant sur le sujet. Cela ne permettrait d’agir « que » sur le problème de la température (mais il se pourrait que notre survie en dépende). Ce n’est évidemment pas sans risques. À éviter à tout prix.

5) L’émancipation des femmes et des hommes. Collapse ou pacollapse, c’est une excellente idée en soi. En outre, l’émancipation réduit la natalité et ferait plafonner puis diminuer la population humaine au cours de ce siècle. En corollaire, cela permettra d’agir sur tous les problèmes environnementaux.

Cela n’a rien à voir avec les propositions rétrogrades, liberticides, anti-pauvres et inefficaces des éco-malthusiens.

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