Interdiction du glyphosate : le débat se résume à « POUR ou CONTRE » et oppose essentiellement les lobbies de l’agrochimie (clairement pas ma came à moi Cyrus Farhangi, créateur de ce blog) aux partisans d’une interdiction totale à brève échéance.
1) Le glyphosate est l’arme ultime pour cultiver de très grandes surfaces. Les outils mécaniques permettent de traiter 5 hectares à l’heure. Un passage de glyphosate 30 ha ! En supprimant le glyphosate, les grosses exploitations auront beaucoup plus de mal à proprement désherber, ce qui ferait baisser leur rendement.
Il faudrait démembrer des structures et y replacer des paysans (mais hélas le métier n’attire pas).
2) Les agriculteurs bios souvent labourent, sans quoi ils seraient envahis par les adventices. En alternative au labour, on pourrait gratter les 10 premiers centimètres du sol avec des outils à disque ou à dent. Pour les céréales, cela suffirait.
3) Le glyphosate est pratique, mais il faut l’utiliser à bon escient. On pourrait par exemple autoriser un maximum de 1 Litre par hectare. Certains producteurs utilisent 2-3L/ha car cela leur évite de passer un coup de disque ou de chisel en complément en hiver, pour enfouir les débris végétaux.
En divisant par 2 l’utilisation de glyphosate, on n’arriverait pas à se débarrasser des plantes vivaces, qui sont bien enfouies et ont besoin de doses plus fortes. Il faudrait pour cela passer un coup d’outils.
Si le glyphosate est autorisé à 3L/ha, c’est d’ailleurs en raison des plantes vivaces. Pour le réguler on pourrait aussi proposer qu’une parcelle ait le droit d’utiliser du glyphosate une fois tous les 3 ou 5 ans.
Autre proposition. Le glyphosate était initialement utilisé pour les vivaces, et était cher. Le taxer permettrait de le faire revenir à son utilisation première, contre les vivaces ou pour les impasses techniques.
4) Le désherbage thermique serait une alternative intéressante pour les maraichers bio. Mais pour les grandes cultures ce serait trop long, et on risquerait par ailleurs de tuer bactéries, champignons du sol etc.
5) Il faut bien sûr aussi renforcer la R&D dans la recherche d’alternatives au glypho.
Voilà dans les grandes lignes ! C’est un sujet technique sur lequel l’agronomie et la pratique agricole ne semblent pas consensuelles. Vous pouvez rejoindre la discussion sur LinkedIn.
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